Trouble du langage:geste à adopter

Un petit défaut de prononciation ne doit jamais être pris à la légère, car il y a fort peu de chances qu’il passe seul, sans une aide extérieure

 

Il existe plusieurs explications aux problèmes de prononciation, en fonction de l’âge de l’enfant, de ses habitudes, et de l’attitude de ses parents !

Même si vous avez tendance à trouver ce zozotement craquant, attention à ne pas l’encourager en parlant à votre tout-petit de la même façon. Celui-ci va le vivre comme un atout supplémentaire pour charmer son entourage et il aura ensuite le plus grand mal à se débarrasser de cette mauvaise habitude.

2-3 ans : dédramatisez !


Le langage est en train de se mettre en place, et comme pour la lecture dans les années futures, certains sons sont encore mal identifiés par votre enfant. Pas de panique donc, essayez plutôt de ne plus lui parler bébé.

Il est très fréquent qu’un enfant de cet âge ait du mal à prononcer le Che et le Je. A la place, il a plutôt tendance à dire : Sse ou Ze.
Ce problème est encore accentué s’il a une tétine ou s’il met le pouce dans la bouche.


Dans tous les cas, prenez l’habitude de lui parler correctement en bannissant de votre vocabulaire les petits mots du genre : « dodo », « nounours », etc. qui confinent un enfant dans son statut de bébé et ne lui donne aucune envie de faire évoluer son langage.
Un bilan chez l’orthophoniste peut toutefois être envisagé si vous constatez qu’il ne fait aucun progrès au fil des mois. Il est en effet préférable de démarrer une petite rééducation avant l’entrée en CP et l’apprentissage de la lecture.

A partir de 5-6 ans : prenez les choses en main.

Le zozotement ne facilite pas l’apprentissage de la lecture, et attire évidemment les moqueries de la part des petits copains. Si ce défaut de prononciation n’est pas encore résolu, il est temps de faire un bilan orthophonique.


S’il a toujours tendance à zozoter après 5 ans, un âge où l’apprentissage du langage et de ses différents sons est pratiquement terminé, ne prenez pas la chose à la légère.
Ce banal défaut risque de devenir un handicap pour votre enfant.


– Vérifiez qu’il ne s’agit pas d’un moyen d’attirer votre attention, à l’occasion de la naissance d’un autre enfant, d’une séparation, d’un déménagement… En parler peut alors débloquer la situation du jour au lendemain.

– Ne reprenez pas systématiquement votre enfant, mais ne faites pas non plus comme si se problème n’existait pas. Expliquez-lui là où il se trompe et comment il faut prononcer.

– Ne laissez pas les autres se moquer de lui, et proposez-lui sans plus attendre une rééducation orthophonique.
A ce stade, en effet, il ne s’en sortira pas sans l’aide d’un professionnel. Mais c’est seulement avec sa participation pleine et entière qu’il obtiendra des résultats. Une chose à bien lui expliquer avant de prendre rendez-vous.